Plaisir des Fleurs va pouvoir “rester avec son copain” : un cheval malade sauvé de l’euthanasie temporairement, par le tribunal administratif de Bordeaux
C’est un sursis que vient d’accorder le tribunal administratif de Bordeaux à Plaisir des fleurs, un cheval atteint d’une maladie infectieuse destiné à l’euthanasie. Pour ses propriétaires, Marine et Isabelle, c’est un soulagement. Mais le combat contre l’état qui a oublié les raisons du coeur continue.
Plaisirs des fleurs, un cheval atteint d’une anémie infectieuse des équidés peut continuer de gambader. C’est la décision du tribunal administratif de Bordeaux, rendue ce samedi 21 octobre. Il suspend l’arrêté de la préfecture de Dordogne qui exigeait l’abattage du cheval d’ici au 25 octobre.
« C’était comme le loto »
Dans leur ferme du Bugue, Isabelle et marine, les propriétaires du cheval, respirent. “On est ravies parce que ça coupe toutes les procédures et on nous laisse enfin attendre le conseil d’État”, explique Isabelle Mansais.
Les deux femmes avaient saisi le tribunal en urgence après la décision de la préfecture. “C’était un combat ardu. Mais on se disait que c’était comme le loto, 100% des gagnants ont joué”, philosophe Isabelle Mansais.
Désormais, les instances vont devoir attendre la décision du Conseil d’État, sauf en cas d’appel de la part de la préfecture. Il devra trancher sur le potentiel contagieux de l’animal, contesté par ses propriétaires. “Il embête personne, il faut arrêter de s’acharner”, conclut Isabelle Mansais. Elles ont ouvert une cagnotte en ligne pour récolter un maximum de soutien pour leur animal. Elle rassemble aujourd’hui plus de 47 000 signatures sur l’objectif de 50 000.
Sida du cheval
Le dernier cas répertorié dans les environs date de 2019, il s’était déclaré à une dizaine de kilomètres de là. L’AIE est une maladie grave pour laquelle il n’existe aucun traitement. Une sorte de sida du cheval qui se transmet par le sang et non transmissible à l’homme.
Elle se diffuse par les insectes piqueurs (taons) ou par des seringues lors d’injections sur plusieurs animaux. Présente dans le monde entier, on en répertorie moins d’un foyer par an en France en moyenne. L’État l’a néanmoins classée parmi les dangers sanitaires de catégorie 1 imposant l’euthanasie ou l’abattage du cheval infecté.