L'équipe de France de tir à l'arc à cheval a fait le voyage jusqu'en Mongolie pour courir les championnats du Monde du 7 au 10 septembre. C'est plus précisément à Ulaanbaatar, au sein d'un cadre sauvage, dans le berceau de la discipline, que l'équipe de France a été sacrée championne du monde de tir à l'arc à cheval. En individuel, les Tricolores s'offrent deux titres mondiaux ainsi que 3 médailles ! Retour sur cette épopée au cœur des steppes de l'Asie central

L’or par équipe et 5 médailles individuelles pour la France aux championnats du monde de tir à l’arc à cheval

L’équipe de France de tir à l’arc à cheval a fait le voyage jusqu’en Mongolie pour courir les championnats du Monde du 7 au 10 septembre. C’est plus précisément à Ulaanbaatar, au sein d’un cadre sauvage, dans le berceau de la discipline, que l’équipe de France a été sacrée championne du monde de tir à l’arc à cheval. En individuel, les Tricolores s’offrent deux titres mondiaux ainsi que 3 médailles ! Retour sur cette épopée au cœur des steppes de l’Asie centrale.

Choisis par le sélectionneur national Alan Le Gall, des cavaliers de plusieurs catégories d’âge composaient l’équipe de France : 
Equipe :

  • Jules Boisson, Écuries de l’Aubrée (17) – Jeunes cavaliers
  • Youn Le Gall, Domaine de Gauchoux (87) – Seniors
  • Raphaël Malet, Centre équestre du pays beaumontois (24) – Jeunes cavaliers
  • Chloé Simons, Ferme équestre Hantayo (47) – Juniors  


Individuels :

  • Gaétan Blot, Centre équestre du vieux château (41) – Seniors
  • Rachel Bethoulière Recoussine, Ferme équestre Hantayo (47) – Juniors

C’est à plus de 8 000 kilomètres de la France, en plein cœur de la Mongolie, que se tenaient ces championnats du Monde. Les cavaliers de l’équipe de France n’avaient donc pas fait le déplacement avec leurs montures habituelles et sont arrivés quelques jours avant le début du championnat pour faire connaissance avec les chevaux loués sur place et se préparer pour la compétition. La délégation française avait annoncé ses ambitions avant le départ : ramener 5 médailles, soit deux de plus que lors des derniers championnats du monde en 2018 (argent par équipes, bronze en individuel chez les Juniors et les Seniors). Et après avoir été sacrée championne d’Europe en 2022, l’équipe de France pouvait prétendre à un nouveau titre, mondial cette fois. 

Pas moins de 21 nations et 83 concurrents étaient engagés dans cette course à l’or mondial. La compétition a débuté jeudi 7 et vendredi 8 septembre par deux épreuves se déroulant simultanément, la Tower et la Raid. Les Bleus font une bonne entrée en matière.

Dans la Tower, Chloé Simons (en selle sur Tsagaan), Raphael Malet (avec Buural Khalzan) et Youn Le Gall (avec Khaltar Mori) prennent respectivement la tête dans les catégories Juniors, Jeunes cavaliers et Seniors. Rachel Bethoulières Recoussine (et Khonger Khalzan) est quatrième chez les juniors, Jules Boisson (sur Bori) est deuxième chez les Jeunes cavaliers et Gaétan Blot (sur Bor Mori) est troisième chez les Seniors.

Dans la Raid, Chloe prend une quatrième place en Juniors tandis que Raphaël et Jules sont deuxième et quatrièmes chez les Jeunes cavaliers. 
Toutes catégories confondues, les français occupaient alors les quatre premières places du classement sur la Tower, et Raphaël Malet était deuxième sur la Raid. Si l’équipe de France était deuxième du classement provisoire derrière la Mongolie à l’issue de la première journée, ces résultats ont permis aux Bleus de prendre la tête du classement provisoire par équipe après la deuxième journée de compétition.
Du côté du classement individuel, Chloé Simons était en tête en catégorie Juniors tandis que Rachel Bethoulières Recoussine était quatrième. Chez les Jeunes cavaliers, Raphaël Mallet menait toujours la danse et Jules Boisson était troisième. Enfin en Seniors, Gaëtan Blot et Youn Le Gall étaient respectivement deuxième et troisième.

La journée de samedi marquait une pause dans la compétition, mais a cependant été animée par la cérémonie d’ouverture de ces championnats, mettant en avant la culture et les traditions locales. À deux pas des yourtes qui accueillent les participants, les cavaliers de toutes les nations ont défilé et se sont succédés au galop sur les lignes de run.

C’est donc dimanche que s’est joué le dénouement de ces championnats du monde lors de l’épreuve de la chasse. Les cavaliers français se sont illustrés sur le parcours vallonné et long de 1200 m,  comportant des cibles diverses. Dans cette épreuve, considérée comme l’épreuve reine de la discipline, les cavaliers peuvent avoir des tirs en avant, en arrière, ou encore au sol, afin de démontrer toute l’habileté des archers et de leurs montures.
Chez les Juniors, Chloé Simons remporte l’épreuve avec 79 pts, tout comme Raphaël Malet avec 122,500 pts chez les Jeunes cavaliers. Dans cette même catégorie, Jules Boisson prend la deuxième place avec 67,500 pts. Gaétan Blot termine quant à lui à la 5e place chez les Seniors avec 81 pts.

Des résultats qui permettent à l’équipe de France de monter sur la plus haute marche du podium et d’être sacrée championne du monde de tir à l’arc à cheval devant la Mongolie et le Kazakhstan. La France décroche également de belles médailles en individuel. L’or tout d’abord pour Chloé Simons, championne du monde en Juniors et pour Raphaël Malet, champion du monde en Jeunes cavaliers. Mais aussi l’argent pour Jules Boisson chez les Jeunes cavaliers et Gaétan Blot chez les Séniors. Enfin, Rachel Bethoulières Recoussine est médaillée de bronze en catégorie Juniors.
Une pluie de médailles donc pour les Bleus du tir à l’arc à cheval qui auront pleinement honoré, et même dépassé, leur objectif.

Ils ont dit

Alan Le Gall, sélectionneur national :

« Nous sommes vraiment ravis de ce titre mondial et de ces médailles ! Je suis super content, autant d’un point de vue technique que stratégique, avec le choix de la sélection et l’organisation qu’on a mis en place. Les cavaliers ont été parfaits, ils ont bien respecté les consignes. Ils étaient très soudés, se sont soutenus, encouragés… On avait vraiment une bonne dynamique et une super cohésion d’équipe. L’objectif était d’avoir 5 médailles et surtout de remporter le championnat par équipe donc le contrat est plus que rempli ! Ce n’était pas gagné d’avance, car nous n’étions pas à domicile, les cavaliers n’avaient pas leurs propres chevaux. Ceux que nous avons loués sur place se sont avérés très bons, même s’ils n’étaient pas habitués à la discipline. La concurrence était rude, les mongols, bien qu’ils n’aient pas beaucoup d’expérience à l’étranger sont un peuple guerrier avec une très bonne maîtrise de leur cavalerie. Le Kazakhstan n’était pas là par hasard, ils visaient aussi le titre. C’était assez disputé mais on a géré de façon stratégique et ça a payé ! Le travail mis en place place avec la Fédération Française d’Équitation depuis maintenant plusieurs années, la synergie avec Jaouad sont aussi des éléments de notre réussite. Maintenant il va falloir qu’on défende nos titres aux championnats d’Europe l’année prochaine et aux Mondiaux dans deux ans. Gagner face aux hongrois en 2022 et ici en Mongolie, et être vus comme une nation forte, c’est très bien, mais le vrai challenge va être de gérer ça et de rester au top. »

Jaouad Boustani, Conseiller technique en charge du tir à l’arc à cheval : 

« Il y avait une très forte cohésion d’équipe au sein de l’équipe et c’est une des clés du succès. En amont du championnat nous avions amorcé un gros travail de préparation avec Alan Le Gall et la Fédération. Nous avons notamment travaillé avec une préparatrice mentale, Agnes Morel, et cela a fait la différence. Les résultats sont vraiment positifs et beaucoup d’athlètes se sont améliorés grâce à l’accompagnement mis en place. Nous allons continuer de travailler dans ce sens, pour être prêts à défendre nos titres lors des prochaines échéances, mais aussi pour faire émerger des talents qui ne sont pas encore tout à fait prêts aujourd’hui. »

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