A Paris, les balades à poneys seront interdites dans les parcs dès 2025
La ville de Paris a décidé de mettre fin aux balades à poneys dans leur forme actuelle, à échéance des conventions en 2025. Cela veut dire que la convention d’occupation du domaine public, signée en 2022 par la ville de Paris pour trois ans, ne sera pas renouvelée. Cette convention définissait les conditions précises de l’exploitation des promenades à poneys. Ces balades, organisées les mercredis, les week-ends et lors des vacances, étaient dans le collimateurs des associations de défense des animaux et en particulier par l’association de protection animale PAZ (Paris animaux zoopolis), qui dénonce depuis 2021 le mauvais traitement des poneys dans ces parcs parisiens, et cette activité qui exploiterait les équidés «comme des objets». L’association a dénoncé «l’absence d’eau et de foin» dans certains parcs ainsi que les «conditions extrêmes» dans lesquels ces animaux voyagent. «Ils attendent parfois deux heures l’exploitant situé en banlieue, attachés près du périphérique». «Ça me choque profondément», déplore Amandine Sanvisens présidente de PAZ. Mais cette décision ne fait pas que des heureux. Les exploitants de ces balades à poneys déplorent le coût économique et social d’une telle mesure. «On liquide en 2025 avec les dégâts sociaux que ça implique», a fulminé le gérant d’Animaponey au Parisien. Et pour cause, l’entreprise, qui avait un pied dans la plupart des parcs municipaux parisiens, va voir son activité réduite à néant. Certains membres de la classe politique ont eux aussi critiqué la décision de la Ville. Philippe Goujon, maire du 15e arrondissement, se dit très favorable au retour de l’animal en ville, en particulier des chevaux. Il déclare regretter «que lorsqu’un problème se pose, on procède par l’interdiction». Le maire déplore cette décision, prise «sans aucune concertation». «Il y a sans doute eu des excès et des comportements incorrects, mais il aurait mieux valu que la ville de Paris réglemente mieux les balades à poney, plutôt que de priver les enfants du dernier contact qu’ils pouvaient avoir avec les animaux», ajoute-t-il. La mairie de Paris affirme vouloir conserver la présence des poneys dans ses parcs, «le but n’est pas d’exclure les poneys totalement, mais de travailler à un nouveau rapport à l’animal». Concrètement, le projet serait de «tisser un lien différent qui ne serait pas une balade avec un enfant sur le dos», nous indique la mairie de Paris. Cependant, il y aura une exception à la règle. En effet, les poneys du jardin du Luxembourg qui est une propriété du Sénat ne disparaîtront pas. Ce parc n’est pas soumis à l’autorité de la Ville de Paris.